Trois nids de Poliste devant chez moi...

Ce jour, 8 août en Provence.
Un petit nid, dans les romarins en plein air, après une nuit où il a plu environ 50 mm d'eau.


A 50 cm de là, un autre nid un peu plus gros. En enlevant des brindilles qui gênaient pour la photo, je me suis fait piqué une bonne dizaine de fois (en plusieurs jours...) sans aucune conséquence, à part la "brulure" durant deux ou trois minutes.


Juste après la pluie, les guêpes pompent l'eau dans les alvéoles et la recrachent par dessus bord à raison de deux gouttes à chaque fois. Mais elles ne le font pas quand j'ai mon appareil photo à la main...

Un autre nid, abrité dans un vieux tiroir de cheminée, mais qui doit supporter la canicule quand il y a du soleil...

Jolis nids ! Le second comporte un nombre impressionnant de cocons.
C'est peut-être juste une idée, mais le dernier sternite à l'air bien sombre sur un des individus de la photo 2.

Superbe nids de Polistes...On remarque bien la différence des opercules de soies qui sont noirs pour certaines espèces nidifiant sur des brindilles ou autre support verticale....Noter que ces espèces, Polistes nimpha, Polistes gallicus si je ne me trompe point, orientent toujours leurs constructions à l'est...contrairement à la plus commune qui nidifie sous des tôles ou tout autre endroit  bien ensoleillé et chaud...Je mets des nichoirs pour elles en plein soleil(plein sud) et tous les ans elles reviennent au même endroit....

Génial ! Au passage tu as donc testé la piqure des polistes (on en parlait dans un autre topic : https://guepes-frelons.forumgratuit.org/t498-echelle-des-douleurs-de-piqures )

je me suis toujours demandé comment les polistes géraient l'eau en cas de pluie, c'est super comme observations !

Bonjour, effectivement, les cellules des deux nids dans les romarins ont bien leurs entrées dirigées vers l'est. Sous la pluie, les guêpes se tiennent stoïquement sur de dessus du nid...
Pour le nid de la seconde photo, cela ne ce voit pas, mais de nombreux cocons ont un trou au sommet. Je ne sais pas si c'est normal, mais cela ne semble pas inquiéter les bestioles.
(Chez Lavignotte, j'ai aussi testé les piqures de ses abeilles qui sont méchantes avec moi. Une cinquantaine en deux interventions. Cela ne me fait guère plus d'effet que les Polistes, mais avec la transpiration et les chaleurs humides et néfastes du Béarn, certaines de ces piqures présentaient le lendemain un gros point blanc sur une petite pustule... Pas esthétique, mais indolore, aucune trace depuis.)

Ca serait intéressant d'identifier l'espèce bâtisseuse pour chaque nid, histoire de pouvoir comparer les différentes construction et de progresser ensemble sur la détermination des nids.
Par exemple, on voit des opercules sombres sur la première image et des opercules clairs sur la dernière (je ne vois rien sur celle du milieu).

Pour l'instant, voici les éléments en ma possession : d'après Cédric Audibert (La biologie et la détermination des Polistes - 2ème partie, Bulletin du Club Rosalia n°17) et en ce qui concerne la couleur des nids, on distingue :

• P. gallicus (non L.) : jaune-brun à opercules clairs
  
• P. bischoffi : gris-brun à opercules noirs
  
• P. biglumis bimaculatus : sombre avec des reflets violacés, opercules foncés
  

Je ne suis malheureusement pas capable d'identifier les espèces... (Je suis plus doué pour les appareils photo français...)
Voici donc trois photos des habitantes du second nid, le plus grand dans les romarins.







A suivre pour les autres...

Merci pour les identifications, même si je n'arrive toujours pas à voir les différences...
Une autre photo de ce qui devrait donc être un Polistes dominula...


Curieux ces larves complètement transparentes...

Et un autre petit nid installé tout à côté, sur un manche à balais dans un corps de ruche vide...



Ce devrait être la même espèce...

Accroché à une petite branche d'un chêne... quelques Polistes ont colonisé un grelot...



Un occupant du nids N° 2 en train de manger je ne sais quoi... Souvent, le Poliste qui revient avec une telle boulette la cède à un autre. Sinon, je suis vraiment étonné du peu d'activité de ces bestioles, on a l'impression qu'elles passent leur temps à se pavaner sur le nid...



La seule à bosser, c'est la larve qui ferme sa cellule...

En ce huit septembre, tous mes nids de Polistes se portent bien, malgré une pluie de plusieurs heures. Arrivé trop tard, je n'ai pas vu le pompage de l'eau...
Dans les romarins, un individu avec le clypeus tout jaune. Les yeux aussi ont du jaune.



Quelques instants plus tard (le temps que je constate que toutes les photos étaient floues...) elle se retrouve sur le petit nid, au milieu de ses congénères "normaux". Est-ce un individu albinos ou atteint de jaunisse ?

C'est un joli petit mâle ;-)

Merci pour l'info. Je pense que j'avais déjà lu ça à un autre endroit du site, mais cette fois, je ne l’oublierai plus...
La proportion de mâles parait vraiment très faible : un seul vu pour les deux nids. Mais il ne semble guère s'activer au milieu de son harem...



Autre interrogation : la taille des bestioles varie de façon vraiment très importante. La toute petite n'est pas la dernière à me faire face en battant des ailes quand je m'approche avec l'appareil photo !

Parmi le fatras qui encombre ma terrasse, il y a un élément de meuble en plastique qui se replie et une fois ouvert, on y trouve un nid de Poliste, qui épouse fidèlement la forme de la cavité une fois refermée.



On sent la fin de la saison, plus aucune naissance attendue. (14 septembre 2013)

Un mâle, en promenade sur les romarins :



Et sans doute le "conseil des sages" avec trois de face perchés sur le haut du nid, et sans doute un quatrième qui leur fait face, si j'en juge par les antennes (?).

Pour l'espèce dans son gaufrier en plastique, je pense à Poliste dominula dans la mesure où leurs voisins ont été identifiés comme tels par des gens plus compétents que moi...  
Dans les cellules vides, il y a en effet des gouttes de nectar, mais aussi, me semble-t-il, des restes de larves avortées.

Bonjour, sur les cinq nids alentour, seuls les trois plus gros retiennent encore des polistes... Cette nuit, une bonne pluie, environ 50 mm d'eau. Sous la pluie, la plupart des bestioles se réfugient dans les alvéoles, toutes vides maintenant.
Après la pluie, corvée pour écoper...



La mise au point n'est pas terrible, mais l'expulsion d'une goutte se fait assez vite...



Heureusement, il y a éjection de deux gouttes à la suite, voici le début...



La goutte grossit avant de tomber, et le flash ne recharge pas assez vite pour la chute...

Bonjour, quelques photos prises le 13 octobre.
Après une pluie, les nids attirent les escargots qui dévorent la partie basale des cellules, là où se trouvent les réserves de nectar, et où l'eau ramollit les parois.



Les polistes ne montrent aucune agressivité envers les escargots...

Alors qu'il n'y a plus que de rares individus sur le grand nid d'à côté, la population, essentiellement composée de mâles, semble s'être concentrée sur le petit nid.



Le poliste n'est pas plus agressif envers le photographe qu'envers les escargots. Courageux, mais pas téméraire, j'ai quand même choisi un mâle !



S'agit-il d'une Nymphomanes poursuivant quelques mâles terrorisés par ces assiduités ?



C'est la fin du reportage pour cette année... Les nids à l'extérieur se sont décrochés ou sont détrempés et à moitié mangés par les escargots.
Il y a quelques jours, des deux nids protégés, seul celui dans son gaufrier en plastique hébergeait encore quelques individus sans aucune activité.