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Diapause in-vitro de fondatrices
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Diapause in-vitro de fondatrices
Bonjour à tous,
Lors de la dissection d'un nid de Vespa velutina nigrithorax en décembre, j'ai pu conserver une vingtaine de jeunes fondatrices effectuant leur repos hivernal (diapause) dans le nid [sujet complet ici : http://guepes_frelons.e-monsite.com/pages/experiences-et-observations/dissection-d-un-nid-de-frelon-asiatique.html].
Le but de l'expérience est d'observer les pertes sur le lot de fondatrices lors de la diapause, d'assister au réveil printannier et éventuellement d'observer la naissance d'une fondation in-vitro afin de voir si ces reines sont fécondées ou non. Pour l'instant, une seule est morte après 1 mois de captivité, les autres vont bien. Je mettrai un suivi régulier ici :
Lorsqu'il fait très froid et qu'elles ne sont pas dérangées, elles retrouvent leur position caractéristique de repos hivernal, recroquevillées sur elles-mêmes les ailes à l'oblique sous l'abdomen pour les protéger :
Lors de la dissection d'un nid de Vespa velutina nigrithorax en décembre, j'ai pu conserver une vingtaine de jeunes fondatrices effectuant leur repos hivernal (diapause) dans le nid [sujet complet ici : http://guepes_frelons.e-monsite.com/pages/experiences-et-observations/dissection-d-un-nid-de-frelon-asiatique.html].
Le but de l'expérience est d'observer les pertes sur le lot de fondatrices lors de la diapause, d'assister au réveil printannier et éventuellement d'observer la naissance d'une fondation in-vitro afin de voir si ces reines sont fécondées ou non. Pour l'instant, une seule est morte après 1 mois de captivité, les autres vont bien. Je mettrai un suivi régulier ici :
Lorsqu'il fait très froid et qu'elles ne sont pas dérangées, elles retrouvent leur position caractéristique de repos hivernal, recroquevillées sur elles-mêmes les ailes à l'oblique sous l'abdomen pour les protéger :
Dernière édition par Antoine le Mar 10 Jan 2012 - 15:47, édité 1 fois
Re : diapause et hiver doux
Bonjour,
Lorsque les températures augmentent en après-midi (10 à 14°C) les fondatrices captives sortent un peu de leur torpeur mais restent incapables de se déplacer comme à la belle saison : elles peuvent marcher sur quelques centimètres pour s’enfoncer plus profondément dans leur cachette mais rien de plus [je précise qu’elles sont conservées à température extérieure]. J’ai essayé d’en rentrer une à l’intérieur et celle-ci a recommencé à battre des ailes après une quinzaine de minutes à 20-22°C. Après 30 minutes, elle commençait à décoller ! Une période de redoux prolongée semble nécessaire et suffisante au réveil printanier, je pense que la notion de durée est importante. Il faut que la chaleur soit suffisante pour réchauffer la cache de diapause (souvent dans le sol ou dans une souche sous quelques centimètres de substrat) ce qui nécessite quand même quelques jours de redoux à des températures moyennes ou du soleil direct pour monter en température. A cette période, le redoux des après-midi est de courte durée puisque dès 16h00 les températures redescendent pour être souvent inférieures à 10°C la nuit. Le soleil n’est probablement pas d’une force suffisante de décembre à janvier pour le réveil. Pour ma part, j’ai vu le dernier nid en activité au 10 décembre avant qu’il ne soit enlevé par un désinsectiseur (dommage car il aurait été intéressant de voir jusqu’à quand les frelons seraient restés actifs en cette année particulièrement douce). Tous les autres nids de ma connaissance étaient inactifs à cette période.
Amicalement
Lorsque les températures augmentent en après-midi (10 à 14°C) les fondatrices captives sortent un peu de leur torpeur mais restent incapables de se déplacer comme à la belle saison : elles peuvent marcher sur quelques centimètres pour s’enfoncer plus profondément dans leur cachette mais rien de plus [je précise qu’elles sont conservées à température extérieure]. J’ai essayé d’en rentrer une à l’intérieur et celle-ci a recommencé à battre des ailes après une quinzaine de minutes à 20-22°C. Après 30 minutes, elle commençait à décoller ! Une période de redoux prolongée semble nécessaire et suffisante au réveil printanier, je pense que la notion de durée est importante. Il faut que la chaleur soit suffisante pour réchauffer la cache de diapause (souvent dans le sol ou dans une souche sous quelques centimètres de substrat) ce qui nécessite quand même quelques jours de redoux à des températures moyennes ou du soleil direct pour monter en température. A cette période, le redoux des après-midi est de courte durée puisque dès 16h00 les températures redescendent pour être souvent inférieures à 10°C la nuit. Le soleil n’est probablement pas d’une force suffisante de décembre à janvier pour le réveil. Pour ma part, j’ai vu le dernier nid en activité au 10 décembre avant qu’il ne soit enlevé par un désinsectiseur (dommage car il aurait été intéressant de voir jusqu’à quand les frelons seraient restés actifs en cette année particulièrement douce). Tous les autres nids de ma connaissance étaient inactifs à cette période.
Amicalement
Re : reconnaissance des fondatrices en diapause
Je suis tout à fait d’accord avec cela ! L’intensité lumineuse à souvent un impact sur le cycle de reproduction ou de développement des insectes. Pour l’identification des castes, je me suis basé sur la taille des individus morts (qui n’est pas toujours fiable) et la dissection. Effectivement en fin de saison il peut parfois être difficile de distinguer les grandes ouvrières de certaines fondatrices chez cette espèce. Je ne suis pas sur que les ouvrières aient ce réflexe de protéger leurs ailes dans la position caractéristique de repos hivernal des vespidés ? Et l’absence de réserves durables entraîne tôt ou tard leur disparition comme vous le soulignez. J’ajoute à vos propos que les représentants du genre Vespa vivant dans des pays tempérés ont besoin de la diapause pour accomplir leur cycle.…le réveil extrêmement progressif et que la lumière doit également jouer un rôle.
Bilan au 25/01/12
Bonsoir,
Un petit bilan à la fin janvier avec une diminution très importante des températures et l'apparition de gelées régulières. Pertes de 8 individus suite à laquelle j'ai doublé l'épaisseur d'isolant autour de la boite. Suite à cela, perte de 2 autres fondatrices. Il en reste actuellement 9 depuis mi-janvier. Je pense que la protection n'était pas suffisante pour les grands froids. Une petite image pour finir :
Un petit bilan à la fin janvier avec une diminution très importante des températures et l'apparition de gelées régulières. Pertes de 8 individus suite à laquelle j'ai doublé l'épaisseur d'isolant autour de la boite. Suite à cela, perte de 2 autres fondatrices. Il en reste actuellement 9 depuis mi-janvier. Je pense que la protection n'était pas suffisante pour les grands froids. Une petite image pour finir :
Re: Diapause in-vitro de fondatrices
Quelques nouvelles après la vague de froid. Plus que 3 fondatrices vivantes... attention il ne faut pas généraliser cette observation. Les conditions de captivité sont très différentes des conditions naturelles. In-vitro les fondatrices étaient peu protégées et directement soumises aux variations importantes de températures à l'extérieur sur mon balcon (jusqu'à -9°C) avec une faible isolation du froid. Dans la réalité, les fondatrices se cachent sous/dans une épaisse couche protectrice de substrat (terre, feuilles, laine de verre...)
Comme vous pouvez le voir, la position adoptée est plus "relâchée" et les femelles recommencent à bouger légèrement ce qui n'était pas le cas il y a une semaine ! Le réveil approche...
Comme vous pouvez le voir, la position adoptée est plus "relâchée" et les femelles recommencent à bouger légèrement ce qui n'était pas le cas il y a une semaine ! Le réveil approche...
Prémices du réveil
Avec le réchauffement récent des températures, jusqu'à 20°C en après-midi, les fondatrices captives s'éveillent progressivement. Les premiers mouvements ont permis d'abandonner la position de diapause. Ensuite quelques mouvements pour se dégourdir les pattes, les antennes puis la toilette de la tête et du thorax pour éliminer les particules s'y étant déposées pendant l'hiver. Pour les après-midi les plus chauds, certaines d'entre elles se sont mises à marcher sur quelques centimètres. Mais les mouvements sont encore très lents et elles ne sont pas assez réchauffées pour pouvoir tenter de voler. Le soir, une position compacte mais plus "décontractée" que la position de diapause est adoptée pour lutter contre la fraîcheur nocturne (seconde image). Ces observations répondent à plusieurs questions soulevées dans les posts précédents :
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