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Secouez le cocotier...
Guêpes et Frelons - Le Forum :: FRELON ASIATIQUE :: FRELON ASIATIQUE :: Expériences, observations et inventions
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Secouez le cocotier...
Salut,
Chaque année à la même période c'est la même chose dans la région toulousaine : du vent, du vent et encore du vent pendant quelques jours (120km/h quand même cette année) ce qui réserve toujours un lot de surprises pour les nids de Vespa velutina hors de portée dans des arbres souples ! Les branches se tordent, frottent contre l'enveloppe et c'est la décapitation avec à la clé des observations intéressantes. Voici ce qu'il reste d'un nid de taille moyenne (40cm de haut pour 30cm de diamètre) après les bourrasques :
La population se réfugie tant bien que mal dans le reste du nid, dont l'enveloppe sera partiellement reconstruite pour protéger le couvain. A terre, larves, nymphes, individus isolés et morceaux d'enveloppe et de rayons serviront de proies à tout un tas de prédateurs (et d'expérimentateurs...) Attention cependant car les ouvrières sont assez agressives aux environs du nid. Sur celui-ci, l'une d'elle à compris mon petit manège (elle a probablement "senti" le couvain que je ramassais précieusement dans un sac) et m'a foncé dessus à plusieurs reprises provoquant des impact sur mes vêtements mais pas de piqures...
Un cas similaire l'année dernière sur le site G&F (bas de page) : Reconstruction partielle
Chaque année à la même période c'est la même chose dans la région toulousaine : du vent, du vent et encore du vent pendant quelques jours (120km/h quand même cette année) ce qui réserve toujours un lot de surprises pour les nids de Vespa velutina hors de portée dans des arbres souples ! Les branches se tordent, frottent contre l'enveloppe et c'est la décapitation avec à la clé des observations intéressantes. Voici ce qu'il reste d'un nid de taille moyenne (40cm de haut pour 30cm de diamètre) après les bourrasques :
La population se réfugie tant bien que mal dans le reste du nid, dont l'enveloppe sera partiellement reconstruite pour protéger le couvain. A terre, larves, nymphes, individus isolés et morceaux d'enveloppe et de rayons serviront de proies à tout un tas de prédateurs (et d'expérimentateurs...) Attention cependant car les ouvrières sont assez agressives aux environs du nid. Sur celui-ci, l'une d'elle à compris mon petit manège (elle a probablement "senti" le couvain que je ramassais précieusement dans un sac) et m'a foncé dessus à plusieurs reprises provoquant des impact sur mes vêtements mais pas de piqures...
Un cas similaire l'année dernière sur le site G&F (bas de page) : Reconstruction partielle
Faim et froid
Une petite expérience en images, toujours impressionnante pour apprécier la voracité des larves affamées...
Une autre petite expérience avec quelques larves survivantes : combien de temps peuvent-elles survivre sans alimentation à cette période de l'année ? Je conserve un morceau de rayon avec quelques larves en contact direct avec l'extérieur dans une "faunabox" (boite très aérée) pas d'enveloppe de protection. Pendant 16jours pas de changements notables, les larves se portent à merveille jusqu'à avant-hier où la température est descendue à 2°C pendant une bonne partie de la nuit... la moitié d'entre elles n'ont pas apprécié le froid prolongé adoptant une couleur rosâtre. Je pense qu'à l'état naturel les larves doivent très certainement mourir de froid avant de mourir de fin lors des premières gelées !
Eléments de réflexion
Très juste, j’ai oublié de préciser que cette hypothèse n’engage que moi et mes observations ! Bien entendu je ne me base pas que sur cette simple expérience pour avancer cela.
Pour l’une de tes questions j’ai la réponse : les larves ne sont pas les dernières de la colonie à périr c’est certain ! La forme larvaire est plus fragile que les imagos qui sortent encore se nourrir lorsque les températures le permettent. D’autre part ils peuvent encore trouver quelques rare sources de glucides alors qu’il est plus difficile de trouver des protéines (et la chasse est très énergivore, ils n’en ont pas la force). Du coup lorsqu’on ouvre un guêpier en novembre/décembre (quelle que soit l’espèce de guêpes) on trouve souvent des imagos vivants (mâles/femelles/ouvrières) alors qu’il n’y a plus de larves depuis longtemps. On retrouve peu de larves car tant qu’il y a des ouvrières actives, les larves mortes sont éjectées des alvéoles. Quand les ouvrières n’en ont plus la force, les larves mortes se déshydratent et tombent des cellules (avantage de construire des cellules orientées vers le bas, les déchets tombent et le guêpier reste propre). Du coup elles se retrouvent dans le fond du guêpier où les bactéries/moisissures et nécrophages n’en laisse pas grand-chose. Parfois, après complète déshydratation, on retrouve juste le masque (tête chitineuse) de la larve au fond de la cellule. Les nécrophages sont essentiellement dans le fond du nid et non sur les rayons mais ça arrive, j’en ai déjà retrouvé. Pour la chaleur dispensée par les dernières ouvrières il faut se méfier car le métabolisme larvaire produit bien plus de chaleur que les ouvrières qui ont plutôt tendance à produire une chaleur « locale » (en particulier après l’éclosion ou le jeune imago s’enfonce souvent la tête dans une alvéole ce qui à pour effet de chauffer les cellules environnantes). En fin d’année (novembre) les quelques individus restant ne sont certainement pas suffisant pour contrecarrer le refroidissement de l’enveloppe et le soleil dès qu’il donne sur le carton du nid est très certainement la seule source de chaleur significative permettant vraiment de sortir tout ce petit monde de la torpeur.
Comme toi je pense qu’il est évident que l’action combinée de faim+froid vient à bout des imagos mais je pense que dans le cas des larves c’est plutôt l’action du froid. Je m’explique : j’ai également observé des larves survivre pendant une bonne trentaine de jours sans alimentation en plein été, elles en sont donc capables (grâce aux protéines/lipides accumulées qu'elles peuvent partiellement reconsommer). La raison première (outre celles que tu as énoncées) est de pouvoir survivre lors de périodes de mauvais temps prolongées où fondatrices et ouvrières ne peuvent pas sortir pour les alimenter. C’est aussi à ça que sert la sécrétion trophallaxique (glucides et protéines) des larves qui sont alors assimilables « au garde-manger temporaire » pour les imagos qui sont très énergivores. L’année dernière lors de la dissection de nids de VVN (enveloppe externe non percée), j’ai trouvé des larves en grand nombre en octobre, quelques unes en novembre et quelques exceptions (2-3 larves sur plus de 30 000 cellules) en décembre. Cependant les ouvrières des nids actifs ont continué de sortir jusqu’à mi-décembre. Jusqu’à la mi-novembre, les températures étant clémentes je les voyais chasser les quelques abeilles restantes sur le lierre (au passage je suis intéressé pour savoir quand voyez-vous les dernières ouvrières sur vos ruches ?). Certaines larves devaient donc être nourries... Cette année encore j’observe en ce moment des ouvrières chasser… (sur Toulouse nous avons eu la première gelée ce matin mais l’après-midi il fait encore des températures supérieures à 10°C permettant aux abeilles de sortir). En 2011 j’ai observé les frelons voler par des températures minimales de 7°C (pas au-dessous mais c’est à vérifier ?!) C’est d’ailleurs pour cela que les pauvres apiculteurs voient des ouvrières de VVN entrer dans les ruches pour prendre des abeilles sur la grappe d’abeilles déjà formée !! (Exceptionnel comportement pour des guêpes sociales, amis apis ça serait bien de nous signaler également quand et jusqu'à quel moment vous observez ce phénomène ! mais là, je m’emballe ) Donc nourrissage des dernières larves jusqu’au dernier moment. Disons mi-novembre probablement même plus tard ! D’où le mort de froid !
Dernier élément, sur les nids de frelon asiatique que j’ai observé en novembre 2011 la plupart étaient percés (oiseaux, vent, pluie) courant novembre avant l’arrêt total d’activité de la colonie. Pour ceux-là je suppose que l’infiltration du froid signe l’arrêt de mort des derniers survivants (larves avant imagos) puisque l’activité s’arrêtait les jours suivant la brèche. Voila l’explication complète (j’avais pris un gros raccourci ) mais je suis d’accord avec toi pour dire que rien ne peut formellement prouver que dans un nid avec enveloppe l’un ou l’autre est responsable de la mort du couvain, mais ces nids immaculés représentent-ils la majorité des colonies Beaucoup de questions pour éclaircir tout ça... Mais effectivement le déclin des colonies est intéressant à étudier, c’est sur , on continue jusqu’au bout !
Pour l’une de tes questions j’ai la réponse : les larves ne sont pas les dernières de la colonie à périr c’est certain ! La forme larvaire est plus fragile que les imagos qui sortent encore se nourrir lorsque les températures le permettent. D’autre part ils peuvent encore trouver quelques rare sources de glucides alors qu’il est plus difficile de trouver des protéines (et la chasse est très énergivore, ils n’en ont pas la force). Du coup lorsqu’on ouvre un guêpier en novembre/décembre (quelle que soit l’espèce de guêpes) on trouve souvent des imagos vivants (mâles/femelles/ouvrières) alors qu’il n’y a plus de larves depuis longtemps. On retrouve peu de larves car tant qu’il y a des ouvrières actives, les larves mortes sont éjectées des alvéoles. Quand les ouvrières n’en ont plus la force, les larves mortes se déshydratent et tombent des cellules (avantage de construire des cellules orientées vers le bas, les déchets tombent et le guêpier reste propre). Du coup elles se retrouvent dans le fond du guêpier où les bactéries/moisissures et nécrophages n’en laisse pas grand-chose. Parfois, après complète déshydratation, on retrouve juste le masque (tête chitineuse) de la larve au fond de la cellule. Les nécrophages sont essentiellement dans le fond du nid et non sur les rayons mais ça arrive, j’en ai déjà retrouvé. Pour la chaleur dispensée par les dernières ouvrières il faut se méfier car le métabolisme larvaire produit bien plus de chaleur que les ouvrières qui ont plutôt tendance à produire une chaleur « locale » (en particulier après l’éclosion ou le jeune imago s’enfonce souvent la tête dans une alvéole ce qui à pour effet de chauffer les cellules environnantes). En fin d’année (novembre) les quelques individus restant ne sont certainement pas suffisant pour contrecarrer le refroidissement de l’enveloppe et le soleil dès qu’il donne sur le carton du nid est très certainement la seule source de chaleur significative permettant vraiment de sortir tout ce petit monde de la torpeur.
Comme toi je pense qu’il est évident que l’action combinée de faim+froid vient à bout des imagos mais je pense que dans le cas des larves c’est plutôt l’action du froid. Je m’explique : j’ai également observé des larves survivre pendant une bonne trentaine de jours sans alimentation en plein été, elles en sont donc capables (grâce aux protéines/lipides accumulées qu'elles peuvent partiellement reconsommer). La raison première (outre celles que tu as énoncées) est de pouvoir survivre lors de périodes de mauvais temps prolongées où fondatrices et ouvrières ne peuvent pas sortir pour les alimenter. C’est aussi à ça que sert la sécrétion trophallaxique (glucides et protéines) des larves qui sont alors assimilables « au garde-manger temporaire » pour les imagos qui sont très énergivores. L’année dernière lors de la dissection de nids de VVN (enveloppe externe non percée), j’ai trouvé des larves en grand nombre en octobre, quelques unes en novembre et quelques exceptions (2-3 larves sur plus de 30 000 cellules) en décembre. Cependant les ouvrières des nids actifs ont continué de sortir jusqu’à mi-décembre. Jusqu’à la mi-novembre, les températures étant clémentes je les voyais chasser les quelques abeilles restantes sur le lierre (au passage je suis intéressé pour savoir quand voyez-vous les dernières ouvrières sur vos ruches ?). Certaines larves devaient donc être nourries... Cette année encore j’observe en ce moment des ouvrières chasser… (sur Toulouse nous avons eu la première gelée ce matin mais l’après-midi il fait encore des températures supérieures à 10°C permettant aux abeilles de sortir). En 2011 j’ai observé les frelons voler par des températures minimales de 7°C (pas au-dessous mais c’est à vérifier ?!) C’est d’ailleurs pour cela que les pauvres apiculteurs voient des ouvrières de VVN entrer dans les ruches pour prendre des abeilles sur la grappe d’abeilles déjà formée !! (Exceptionnel comportement pour des guêpes sociales, amis apis ça serait bien de nous signaler également quand et jusqu'à quel moment vous observez ce phénomène ! mais là, je m’emballe ) Donc nourrissage des dernières larves jusqu’au dernier moment. Disons mi-novembre probablement même plus tard ! D’où le mort de froid !
Dernier élément, sur les nids de frelon asiatique que j’ai observé en novembre 2011 la plupart étaient percés (oiseaux, vent, pluie) courant novembre avant l’arrêt total d’activité de la colonie. Pour ceux-là je suppose que l’infiltration du froid signe l’arrêt de mort des derniers survivants (larves avant imagos) puisque l’activité s’arrêtait les jours suivant la brèche. Voila l’explication complète (j’avais pris un gros raccourci ) mais je suis d’accord avec toi pour dire que rien ne peut formellement prouver que dans un nid avec enveloppe l’un ou l’autre est responsable de la mort du couvain, mais ces nids immaculés représentent-ils la majorité des colonies Beaucoup de questions pour éclaircir tout ça... Mais effectivement le déclin des colonies est intéressant à étudier, c’est sur , on continue jusqu’au bout !
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