puisque c'est un nuisible !!!!

Bonjour à tout le monde.
Une question me tracasse un peu : pourquoi la destruction d'un nid de frelon asiatique est facturé si cher, entre 80 et 200€ alors que l'intervention des pompiers pour sauver un petit chat perché dans un arbre ne coute presque rien ??
Cet insecte étant considéré comme un prédateur nuisible la destruction des nids ne devrait pas être facturé si cher, sinon prise en charge par les pouvoirs public ce qui serais plus judicieux, et peut-être que les gents signalerais plus facilement un nids qu'ils ont découvert ??
Car pour le moment c'est celui qui signal un nid qui paye la note, c'est arrivé à mon voisin et cela lui a couté 140€, autant dire que la prochaine fois qu'il en trouvera un, il n'a pas l'intention d'en parler

Oui mais les rats, les puces, les doryphores etc.... on a déjà de quoi s'en débarrasser.
Alors il ne reste plus que les chimistes pour trouver une molécule spécifique pour cette espèce, mais là !!!!! vue que les laboratoires ne sont intéressés que par le fric !! Quoi faire ?????

Bonsoir à tous !
J'aborderai l'aspect financier plus loin, mais je vais commencer pas l'aspect dit nuisible.
La notion de "nuisible" est à prendre avec des pincettes, je dirais plutôt qu'à partir d'un certain seuil, une espèce peut devenir problématique soit pour certains écosystèmes, soit pour la santé humaine, soit pour certains matériels, denrées ou activités humaines et éventuellement plusieurs de ces domaines à la fois (j'en oublie probablement).
Dans le cas du Frelon asiatique (ou VVN comme l'écrirait Antoine), il ne semble pas piquer plus dangereusement que Vespa crabro (selon les statistiques des centres antipoison).
Par contre, le VVN est évidemment un prédateur de notre Abeille mellifère. On en recrute bien d'autres parmi notre faune indigène : Bondrée apivore, Philante apivore, Frelon européen, sans parler des parasites. Ce ne sont pourtant pas des nuisibles pour autant et la Bondrée est même protégée en France.
Il convient donc de savoir à partir de quel seuil de dégâts la destruction d'un nid de VVN devient souhaitable.

J'en viens à l'aspect financier...
Vu les explications de Francis, le prix d'une destruction de nid ne paraît effectivement pas tellement surévalué.
Pour ce qui est de la défiscalisation de ces opérations, je trouve que ce serait la porte ouverte à une destruction plus ou moins systématique des guêpiers de VVN à peu de frais pour le commanditaire : un bon coup pour désinsectiseurs, un mauvais pour le contribuable tout en étant sans fin puisque le MNHN (Muséum national d'histoire naturelle) considère que le VVN est dorénavant trop bien implanté pour être bouté hors de France.

C'est tout l'intérêt du forum de chercher à mieux connaître le VVN avant de lui déclarer une guerre totale aux conséquences bien incertaines, d'autant que l'impact global sur l'apiculture est encore mal évalué à ce jour.

Dans le principe je suis pour la cohabitation tant que la gêne n'est pas trop importante. Si mes voisins ne se plaignent pas des dégâts de VVN sur leurs ruches, je n'ai pas de raisons de déloger un guêpier de Vespa velutina (à moins que cela ne mette en danger les populations sauvages d'Apis mellifera, et encore, vu qu'une lutte à grande échelle semble perdue d'avance).
Si les ruches d'un apiculteur des environs subissent de très lourdes pertes, alors on peut réfléchir.

Pour commencer je m'intéresserais aux pratiques apicoles de ce voisin. Je n'ai de leçons d'apiculture à donner personne mais les ruches surdimensionnées (par rapport aux gîtes sauvages), le mobilisme (manipulation et déplacement des cadres), les transhumances, la multiplication des traitements chimiques directement dans la ruche, le nourrissage exclusivement au sirop... me semblent de nature à perturber et affaiblir les colonies, parfois profondément.
Le VVN fait un excellent bouc émissaire (comme auparavant le Varroa), mais les facteurs extérieurs ne sont pas la cause de tous les maux des ruches : si prendre soin des abeilles consiste en une apiculture toujours plus moderniste sans remise en cause de ces pratiques en détruisant dans le même temps systématiquement le VVN, alors c'est un leurre.

Si le VVN est officiellement décrété danger sanitaire de première catégorie pour l'apiculture, tout un chacun risque en conséquence d'être sommé de détruire le moindre guêpier de VVN sur sa propriété (ce qui était le cas autrefois avec un chardon dont le non-arrachage était illégal).
De nombreux apiculteurs prennent heureusement soin de leurs abeilles mais je trouverais vraiment injuste d'être obligé de détruire tout nid de VVN chez moi alors que certains ne se donnent même pas la peine de réfléchir au bien-être de leurs colonies et cherchent uniquement le rendement maximum en rejetant la faute sur le VVN, le Varroa, les pesticides des céréaliers (mais pas les leurs) ou que sais-je encore lorsque leurs colonies "battent de l'aile".
Je considère que l'outil juridique ne devrait être mobilisé qu'en dernier recours, à plus forte raison pour une loi aussi coercitive ; autrement dit, lorsque tous les autres moyens d'action se sont révélés insuffisants.
Dans ce sens, les expériences de protection mécanique des ruchers (par exemple celles d'André) me semblent très intéressantes.

Vos remarques sont très pertinentes, il est vrai qu' en cas de prise en charge par les pouvoirs publics le risque de dérive est assez important.

Ami Menoptere a cité : Dans ce sens, les expériences de protection mécanique des ruchers (par exemple celles d'André) me semblent très intéressantes.

En quoi consiste t'elle cette protection mécanique
J' avais pour ma part envisager de faire une sorte de volière dans laquelle je mettrais mes trois ruches avec un grillage à mailles fine de 6,7 mm qui empêcherait le frelon de rentrer mais pas les abeilles de sortir. Est-ce une idée délirante (un peu comme moi) où pas
Hypothétiquement, le point de sorti des abeilles étant tout à fait aléatoire, cela aurait pour conséquence de désorienter les frelons , enfin c'est ce que je pense
Par chez moi le frelon asiatique est assez fortement présent, l'an dernier autour de mes ruches j'en ai tué environ 200 à la raquette (faite maison avec une plaque d'alu perforée et un manche à balais) et piégé plus de 400 dans des bouteilles avec du cassis, de la bière et du vin blanc, certes il y avait aussi quelques frelons ordinaire mais pas beaucoup, celui ci, se contente de ramasser les abeilles mortes devant les ruches, facile pour lui car elles sont posées sur une dalle béton à coté de la maison ce qui lui permet de bien les distinguer, je n'ai en tout cas jamais constaté de prédation de sa part.
En tout cas, si cela n'étais pas gênant pour nos petite bêtes, je trouve que leur technique de chasse est tout à fait passionnante, est-elle instinctive ou découle t-elle d'un apprentissage